Que faut-il savoir sur la 26 édition de la Cop 26?
Cop 26 : à quoi s’attendre de cette 26ème édition?
La conférence des parties (Cop 26) est un sommet annuel qui se déroule entre 197 nations. Elle permet d’échanger sur les solutions à mettre en place pour combattre le changement climatique. C’est un traité international signé par pratiquement tous les pays du monde.
Il a pour but de limiter l’impact de l’activité humaine sur le climat. La cop 26 représente le 26e sommet depuis la mise en place du traité le 21 mars 1994. Elle se déroule cette année à Glasgow en Écosse depuis le 1er novembre et prendra fin le 12 novembre.
Importance de la cop 26 concernant le changement climatique
La cop 26 est particulièrement importante, car c’est le premier regroupement où seront examinés les progrès réalisés ou pas concernant la transition écologique, depuis la signature de l’accord de Paris sur le climat en 2015. En effet, cet accord représente le plan de match de l’humanité pour éviter une catastrophe climatique.
Il reconnaît que si le réchauffement de la planète continue par dépasser 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, les catastrophes subies par la planète seront indéniables. Comme tout plan, pour qu’il fonctionne, il faut s’y tenir.
Il se révèle comme un travail d’équipe, où chacun se réunit pour discuter des tactiques et s’assurer que chacun fait sa part du travail. Ainsi, lors de la conférence de Paris (cop 21), plusieurs objectifs clés ont été définis. Et ces objectifs concernent tout le monde, afin d’éviter un changement climatique catastrophique. Tous les signataires ont pris l’engagement de :
- Diminuer les gaz à effet de serre ;
- Stimuler la production d’énergie renouvelable ;
- Maintenir l’augmentation de la température planétaire bien en dessous de 2 °C et la limiter à 1,5 °C ;
- Mettre en place un budget pour aider les pays pauvres à faire face aux conséquences du changement climatique.
Et, il a été convenu à l’époque que tous les 5 ans, un examen des progrès accomplis serait effectué. C’est le premier examen que représente donc la cop 26. Celle-ci devrait avoir lieu en 2020, mais en raison de la pandémie de la COVID-19, elle a dû être reportée à cette année.
Impact de la pandémie
La pandémie a eu un très grand impact sur la cop 26, notamment son report pour cette année. Mais d’un autre côté, elle a permis de repenser la reprise économique post-pandémie. Il en vient à se poser plusieurs questions en rapport au quotidien des hommes.
- Est-il indispensable de prendre aussi souvent l’avion ? ;
- Le travail à distance peut-il contribuer à amoindrir les émissions aux heures de pointe ? ;
- La désurbanisation est-elle la solution appropriée ?, etc.
D’autant plus qu’il est important de souligner que toutes ces habitudes contribuent au changement climatique. D’ores et déjà, le président des États-Unis est revenu sur la décision de son prédécesseur. Celle de se retirer de l’accord de Paris, ce qui fut d’ailleurs un grand scandale. Il a fait des politiques respectueuses du climat la priorité absolue de son plan de relance de l’économie de son pays.
Lors de la cop 26, les autres présidents du monde entier devront fixer de nouveaux objectifs à long terme, qui permettront de lutter contre le changement climatique. Des objectifs qui devront être aussi bien ambitieux qu’audacieux.
Les objectifs de la cop 26
Les objectifs de la cop 26 sont nombreux. Cette rencontre devra bien sûr revenir sur les questions non résolues lors de la cop 25 à Madrid. Vous vous rappelez peut-être que Greta Thunberg, la militante suédoise, avait prononcé un discours passionné.
Celui mettant en garde les dirigeants mondiaux contre les dangers de l’inaction en matière de climat et de l’ignorance des preuves fournies par les scientifiques. Mais même ce beau discours n’a pas pu permettre aux nations de trouver un accord sur des questions très controversées. Par exemple :
- Les pays les plus pauvres sont parmi les premiers à subir l’impact du changement climatique ;
- L’augmentation du niveau des mers submerge lentement les pays insulaires ;
- Les sécheresses et les vagues de chaleur entraînent des pertes de récoltes, etc.
À cet effet, la cop 26 devrait se pencher sur :
Le cas des pays pauvres
À l’approche du sommet, plus d’une centaine de pays en développement ont formulé leurs demandes. Il s’agit d’abord des financements de la part des pays riches pour les aider à s’adapter et à lutter contre le changement climatique. Ensuite, des compensations pour les effets qu’il aura sur eux et enfin de l’argent pour aider à rendre leurs économies plus vertes. Tout ceci bien sûr, de la part des pays riches.
Le cas des pays riches
Les pays développés ont ensemble pris l’engagement de verser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour répondre à ces demandes de réduire leurs émissions de Co2. Mais jusqu’à présent, les nations les plus pauvres n’ont récolté que 79 milliards de dollars. Mais ce n’est pas tout.
Il faut également souligner qu’une majorité de ces fonds sont des prêts, plutôt que des subventions. Et qui dit prêt, parle de remboursement.
Ce serait donc l’un des plus grands sujets de débat pour cette édition de la conférence des parties. Un autre point d’achoppement concernera sans doute :
La meilleure façon de gérer un système de marché du carbone et des crédits carbone
Le système de marché du carbone et des crédits carbone est un mécanisme particulier. Il permettrait aux pollueurs de payer pour leurs émissions d’une part, et à ceux dont l’économie est plus verte de vendre des « crédits carbone » d’autre part. Cela semble équitable, n’est-ce pas ? Mais imaginez que les nations les plus riches se contentent de payer pour un « permis de polluer » au lieu d’amorcer un véritable changement.
En plus, qui devra décider du montant qu’un pays doit verser pour les émissions créées par le défrichement d’une parcelle de forêt par exemple ?
Même si lors de la cop 26 les pays parviennent à se mettre d’accord sur tous ces points, il faudra prendre des précautions. Pour être sûr que tout le monde est sur la même longueur d’onde, il faudra un « calendrier commun » pour tous les objectifs écologiques fixés. Cela pourrait sembler facile à gérer, mais ce n’est pas le cas.
Ce sommet sur le réchauffement climatique aura donc un grand travail à faire avant même de pouvoir se pencher sur les nouveaux points de cette édition.
Les ordres du jour pour la cop 26
Pour cette conférence des parties, la priorité sera d’obtenir des pays qu’ils s’engagent à atteindre des émissions nulles d’ici la moitié du siècle. Et pourquoi pas, des réductions de carbone plus rapides d’ici l’année 2030. Aussi, les solutions dites « fondées sur la nature » seront également à l’honneur.
Ces solutions consistent à utiliser la nature elle-même pour résoudre certains problèmes de changement climatique. Il s’agit de l’absorption du carbone. Aussi, envisager la plantation d’arbustes et d’arbres pour se protéger des phénomènes météorologiques extrêmes comme les inondations, les tempêtes de sable, etc.
Plusieurs initiatives ciblées devraient aussi voir le jour pour relever des défis spécifiques parmi lesquels vous retrouvez la sauvegarde des écosystèmes et l’élimination de l’utilisation du charbon.
En somme, lors de la cop 26 qui se déroule à Glasgow en cette année, de nombreuses décisions pourraient bouleverser le quotidien des populations du monde entier. Cependant, elles sont utiles et indispensables pour lutter contre le changement climatique, qui ne cesse de prendre de l’ampleur chaque année.
Conclusion: